Il avait eu tout l'hiver pour préparer ce jour qu'il appréhendait. Souvent il a repoussé à plus tard le moment fatidique d'affronter cette réalité qu'il s'apprête à annoncer à une presque inconnu. Il devait arrêter de faire marche arrière et prendre son courage à deux mains. Il se doute qu'il ne sera sûrement pas accueilli chaleureusement mais il ne pouvait continuer à garder ce secret pour lui. Il entre dans sa boutique qu'il connaît presque par cœur à force d'y être passé. Pas un client, normal il avait stratégiquement choisi cet horaire de fin de journée pour avoir cette conversation avec hyerim. Il attend angoissé à la caisse que hyerim fasse son apparition. Il pourrait faire retentir la sonnette sur le comptoir mais il est bien assez stressé comme ça.

journée éreintante avec des clients qui n'ont cessé de l'incommoder car ils ne savent pas se décider. elle a horreur de perdre du temps alors autant dire qu'aujourd'hui n'est pas un jour satisfaisant pour les désirs de madame. elle n'a qu'une hâte, c'est d'aller se faire couler un bon bain et dévorer des sushis accompagnée d'un bon champagne pour égayer un peu son âme. veste savamment posée sur ses épaules et sac en main, elle est sur le départ pour fermer boutique plus tôt que prévu. mais c'est sans compter sur un obstacle, une nuisance." c'est fermé. " qu'elle dit sèchement. la langue qui claque contre le palais." qui plus est, je t'avais bien précisé de ne plus mettre les pieds ici. " loin d'avoir perdu la mémoire.

il te restait que quelques secondes pour faire marche arrière et quitter la boutique. tu y as fortement pensé mais tu as déjà trop de fois repousser ce jour. elle aussi a le droit de connaître la vérité. même si toute vérité n'est pas forcément bonne à entendre. peut-être qu'elle te repoussera, qu'elle ne croira pas, mais au moins tu seras allé jusqu'au bout de ton objectif. c'est quand même la raison pour laquelle tu as déménagé dans cette ville. tu te redresses dès que tu la vois. son ton sec ne fait qu'amplifier ton stress. je viens pas pour acheter. ça elle doit bien l'avoir compris depuis le temps mais c'est la seule phrase que tu arrives à sortir avant de prendre ton courage à deux mains. faut qu'on parle. je demande juste que tu m'accordes au moins cinq minutes. tu commences à sortir de ta poche quelques papiers avec les preuves du passé qui vous lient.

elle pensait que cette journée ne pourrait pas être pire, hélas elle a eu bien tort. tu es bien culotté de revenir ici, qui plus est au mauvais moment. elle n'a qu'une envie c'est de te mettre un coup de pied aux fesses pour que tu disparaisses de sa vue et de son existence. n'as tu pas conscience de ton comportement de stalkeur ? elle a de quoi te dénoncer mais elle est assez grande pour s'occuper de ton cas. te faire passer un mauvais quart d'heure alors que tu l'importunes au pire moment de la journée. les yeux qui s'agrandissent à ta requête, de quoi la faire sourire."parce que tu crois que j'ai vraiment 5 minutes à perdre avec un inconnu qui m'irrites ? " quel toupet ! " j'ai vraiment pas le temps pour un discours. " quel répète en voyant les papiers entre tes mains. loin d'être patiente; cinq minutes sont beaucoup trop longues.

tu lisais dans les yeux de hyerim que tu n'étais pas le bienvenu ici. pas du tout étonnant. ton comportement est plus que suspect à trainer toujours ici. tu veux juste réparer les erreurs du passé dont vous êtes tous les deux victimes. tu te passes la main dans le cou lorsqu'elle rejette ta demande de discuter juste cinq minutes. la réponse inverse t'aurai surpris. parce que tu as peur qu'elle parte tu lui bloques le passage en te décalant légèrement sur ta gauche. tu relèves les yeux vers les siens, osant enfin affronter son regard. tu prends des risques. lis ça alors si tu veux pas m'écouter... tu lui mets les papiers dans ses mains. tout ce que j'ai à te dire est écrit sur ces papiers.

dire qu'elle est agacée par ta présence est un euphémisme. tu viens toujours perturber son organisation, elle qui déteste que rien ne se déroule comme ELLE l'a prévu. une véritable épine dans le pied dont elle a bien du mal à se débarrasser. tes paroles ne l’intéressent guère alors lorsque tu oses t'interposer entre elle et la porte, ses yeux deviennent revolver. à deux doigt d'envoyer les documents que tu tiens à lui montrer hélas ses yeux se posent sur le nom de cette femme qu'elle a cherché durant de longues années. la respiration se bloque, la main devient tremblante quand elle se risque à toucher le papier comme si ce dernier allait lui bruler les mains. hélas c'est bien le coeur qui risque de brûler à nouveau." qui es tu ? " qui es tu pour connaître cette femme qu'elle aurait du appeler mère mais qui n'a pas hésité à l'expulser deux fois de sa vie.